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Philippe PARROT (1831-1894) - La cueillette des fleurs

Huile sur toile signée en bas à droite et daté 1887

Dimensions : 65 cm x 54 cm (avec cadre : 85 cm x 74 cm)

Né en Dordogne en 1831, Philippe Parrot  fait ses études au Lycée Louis-le-Grand à Paris. Grâce à un talent inné, il obtient plusieurs Premiers Prix de dessin, alors qu’il n’a encore reçu aucune formation artistique. Après un retour en Périgord, il revient à Paris et se forme à l’Académie Suisse, où furent formés de très grands maitres comme, Corot, Courbet, Manet, Monet et bien d’autres.  A partir de 1861, ce peintre expose de superbes nus au Salon. Comparé à Ingres et Jean-Jacques Henner,  Parrot est médaillé en 1868, 1870 et 1872. La femme fut son sujet de prédilection. Il la représenta dans des scènes mythologiques et allégoriques, nue ou habillée.

La peinture de Parrot, très rare sur le marché, s’inscrit dans  la grande période du nu académique. Son tableau « Jeune fille au bain » exposé au salon de 1867 peut être comparée au nu d’Ingres intitulée « La source », et achevé en 1856. Si les sujets de Parrot n’ont pas la flamboyance de ceux de  Bouguereau, il se dégage de ses œuvres un sentiment de calme et de plénitude. A partir de 1880, sa palette s’éclaircit et ses compositions préfigurent une vision symboliste. Les personnages de Philippe Parrot sont d’une élégance infinie, ses paysages empreints d’une poésie extrême.

Parrot a produit des tableaux extrêmement soignés, mais en très petite quantité. C’est la raison pour laquelle il est encore aujourd’hui méconnu du grand public, alors que plusieurs de ses œuvres furent acquises par les musées français dès leur exécution. Parmi les plus importantes, on peut admirer  « Elégie » au musée des beaux-arts de Bordeaux, ou « Jeune fille au bain » au Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, ou « Sarah Bernhardt » à la Comédie Française…

 

Notre œuvre réalisée en 1887, est admirablement bien composée : Les lignes de fuite convergent vers le point ou la rivière disparait dans un halo de lumière. Ce sujet rural fige, presque comme une photo, un instant de la vie à la fin du 19ème siècle. Parrot prépare ici le chemin du peintre Julien Dupré, grand spécialiste de la campagne française. Dans un moment suspendu, les deux jeunes femmes aux visages parfaits semblent égarées dans leurs pensées. Le dessin des habits et des personnages est précis, alors que celui du paysage s’estompe en créant une profondeur presque irréelle. Cette huile, sur sa toile d’origine, se trouve dans un cadre de style en bois doré.