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Importante commode néoclassique, estampillée Pierre DENIZOT

Transition des époques Louis XV et Louis XVI, vers 1770

Estampillée de Pierre DENIZOT né en 1715

Dimensions : H. 89 x L. 131,5 x P. 63,5cm

Pierre Denizot fait partie des meilleurs ébénistes Parisiens de la période  transition Louis XV / Louis XVI.  Il travailla dans l’atelier de son père, et obtint ses lettres de maîtrise dès 1740.  Mais ce n’est qu’à la mort de son père en 1760 qu’il marque ses ouvrages de son estampille personnelle et va s’affirmer comme l’un des chefs de file de l’ébénisterie néoclassique. Il travailla au début pour le compte de son confrère Léonard Boudin et reçut des commandes royales et princières pour les châteaux de Saint-Germain-en-Laye et de Maisons-Lafitte. Il reçut également commande du jeune Duc d’Angoulème.

A partir de 1776, Pierre Denizot  devient le fournisseur officiel du Comte d’Artois, frère cadet du roi Louis XVI. Ses réalisations sont surtout marquetées de motifs géométriques, cercles, carrés, losanges et motifs de fleurs, dessinés avec rigueur. C’est en exécutant une commande pour son tout jeune client le Comte de Provence, petit-fils de Louis XV et futur roi Charles X,  que Pierre Denizot meurt dans son atelier en 1782.

Les meubles de Pierre Denizot ont fait partie des plus grandes collections Européennes et sont encore conservés dans les musées de référence pour le mobilier français du 18ème siècle : à Versailles dans le château et au Trianon, à Paris dans les musées Cognacq-Jay et Camondo, à Genève au musée d’Art et d’histoire, à Londres  au Victoria and Albert Museum, etc…

 

Notre commode est à rapprocher de celle conservée au château de Versailles, et exécutée également par Pierre Denizot :

Ces commodes sont toutes deux marquetées de motifs de quartefeuilles dans des motifs losangés. Elles sont de forme sauteuse, à tiroirs sans traverses et ornées de bronzes quasiment identiques. Celle du château de Versailles fut livrée par Gilles Joubert le 13 mai 1771 pour l'appartement de la comtesse de Provence.

L’époque Transition est celle qui tolère le moins la médiocrité. De la même période, les commodes basses sur pieds n’ont que peu d’intérêt. L’élégance de ce style néoclassique bien particulier s’affirme sur les commodes dites en « sauteuse », qui subliment les styles Louis XV et Louis XVI. Les pieds encore Louis XV, à faces multiples,  contrebalance le corps de la commode et ses  lignes droites renaissantes; leur perfection fait une grande partie de la différence : Le galbe doit ressortir suffisamment mais leur ligne doit rester tendue. En ceinture, les découpes au niveau du tablier, reprises sur les côtés, sont également très importantes. Le positionnement et le volume des ressauts en façade comme sur les côtés, sont essentiels pour l’équilibre du meuble.